La culture aborigène dans le Northern Territory

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Parmi tous les endroits que nous avons visités jusqu’à présent en Australie, le Northern Territory (Territoire du Nord) a été notre préféré, pour différentes raisons. D’abord, c’est une région très agréable en hiver (il fait chaud en journée, frais la nuit et il pleut rarement) et ensuite, c’est ici que se trouvent deux de nos coups de cœur en Australie : l’Ayers Rock et le Parc National du Kakadu (on vous en parlera prochainement sur le blog). Mais aussi, le Northern Territory est une région où l’on peut facilement découvrir et s’immerger dans la culture aborigène puisqu’elle y est très présente.

Le peuple aborigène fut le tout premier peuplement en Australie. Selon de récentes fouilles archéologiques, les aborigènes peuplaient déjà la région de l’actuel Parc National du Kakadu il y a 65 000 ans ! Dans le Northern Territory, il existe aujourd’hui plus de 40 communautés aborigènes qui chacune parlent un langage différent : par exemple, historiquement, les terres du Top End appartiennent au peuple aborigène Larrakia. Ainsi, certaines zones du Northern Territory ont été déclarées terres aborigènes protégées et l’on ne peut les traverser sans avoir d’abord obtenu un permis de passage : pensez-y lorsque vous voyagerez dans la région !

Du Top End à la frontière sud avec le South Australia, la culture aborigène est partout, que ce soit dans les paysages, dans l’art, dans la culture, dans la vie quotidienne ou dans l’histoire. Ainsi, le Northern Territory est l’état d’Australie qui renferme les plus anciens et les plus beaux exemples de « rock art » (peintures rupestres) aborigènes, notamment dans le Parc National du Kakadu.

Comprendre la culture aborigène

Les histoires du Temps du rêve (Dreamtime stories)

D’après les croyances aborigènes, le monde tel qu’il est aujourd’hui a été façonné il y a des milliers d’années par les Ancêtres, au cours d’une époque appelée Dreamtime (Temps du rêve). Les Ancêtres ont créé les montagnes, les rivières, les animaux, les plantes ou encore les rochers. Ils ont également façonné des paysages remarquables afin que leurs descendants en fassent des sites sacrés, où les esprits des ancêtres pourraient être célébrés. L’un de ces endroits sacrés les plus connus est l’Ayers Rock et effectivement, quand on se trouve au pied du rocher, posé au milieu d’un désert complètement plat, il est facile de comprendre comment les Aborigènes ont pu croire qu’il avait été créé exprès par les Ancêtres pour devenir un lieu sacré.

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L’Ayers Rock (Uluru), rocher sacré pour les aborigènes – Photo : Claire Feuardant
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Coucher de soleil sur l’Ayers Rock (Uluru) – Photo : Claire Feuardant

D’une tribu aborigène à une autre, les Ancêtres prennent différentes formes : certains croient ainsi que les Ancêtres étaient des esprits prenant la forme d’animaux, tandis que d’autres tribus (notamment dans la Terre d’Arnhem) croient qu’ils étaient des serpents géants. Pour certaines tribus, les Ancêtres existent toujours sous forme d’esprit dissimulés dans des endroits secrets, comme des arbres creux ou des rochers, ou bien sous forme d’éléments naturels comme le vent ou l’orage.

Les histoires du Temps du rêve sont racontées de générations en générations au sein des tribus aborigènes. Ces histoires racontent la création de l’univers, des êtres humains et de la nature. Elles permettent aux adultes de la tribu d’enseigner des leçons de vie aux plus jeunes, mais aussi d’expliquer certains phénomènes de la nature, comme les changements de saisons ou les trajectoires des planètes.

Le concept du Dreamtime est abstrait et plutôt difficile à comprendre pour les occidentaux. En effet, cette époque n’est pas seulement considérée comme le commencement du monde et sa création, mais elle englobe aussi le présent et le futur. Et pourtant, le Dreamtime est au centre de la culture aborigène !

L’astronomie dans la culture aborigène

Depuis des milliers d’années, les Aborigènes observent le ciel et tentent d’expliquer tout ce qu’il s’y passe à travers leurs Dreamtime stories. On les considère aujourd’hui comme les tous premiers astronomes, bien avant les Grecs. D’ailleurs, on constate que certaines histoires racontées par les Aborigènes pour expliquer les constellations ressemblent fortement aux mythologies grecques : par exemple, certaines tribus aborigènes avaient elles aussi vu un scorpion dans le groupe d’étoiles que l’on connaît, depuis la Grèce Antique, comme la constellation du scorpion !

Beaucoup de Dreamtime stories aborigènes expliquent le mouvement des planètes ou les constellations. L’une des plus connues est celle de l’émeu dans la voie lactée (Emu in the sky) : en effet, si l’on regarde bien, on peut voir la silhouette d’un émeu au milieu de la voie lactée et la légende qui explique sa présence est un mythe populaire chez les Aborigènes. Elle raconte l’histoire d’un homme aveugle qui chaque jour, envoyait sa femme ramasser les œufs des émeus pour qu’il puisse manger. Chaque jour, il se mettait en colère parce que les œufs n’étaient pas assez grands. Un beau jour, la femme tomba sur des traces de pas géantes et en les suivant, elle arriva devant le nid d’un émeu géant. Alors qu’elle essayait de lui prendre ses œufs, l’émeu la tua. Quelques jours plus tard, comprenant que sa femme ne reviendrait pas, l’homme aveugle sortit afin de se nourrir et partir à sa recherche. Il mangea des baies sur la route, qui lui rendirent la vue, puis il arriva devant le nid de l’émeu où il vit le cadavre de sa femme. Il tua l’émeu et condamna son esprit dans la voie lactée. C’est cet esprit que l’on peut encore voir aujourd’hui.

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L’émeu dans la voie lactée. En haut à droite, sa tête, au milieu, son corps et en bas à gauche, ses pattes – Photo : Glenn Martin.

Si les Aborigènes s’intéressaient d’aussi près à l’astronomie et au mouvement des étoiles et planètes, c’est avant tout pour pouvoir se repérer dans le temps, comme on utiliserait un calendrier. En effet, en observant le ciel, ils étaient capables de connaître la saison et donc de savoir quels fruits et quelles plantes ils pourraient trouver dans la nature. Ainsi, grâce à l’émeu dans la voie lactée, qui change de forme en fonction des saisons, les Aborigènes savaient lorsqu’il était temps de chasser l’émeu pour ses œufs. En effet, entre avril et mai, l’émeu dans la voie lactée semble être en train de courir, avec des pattes étirées derrière lui : c’est la fin de la saison de ponte et c’est à ce moment que les Aborigènes vont ramasser les œufs des émeus. Entre juin et juillet, l’émeu dans la voie lactée ressemble au mâle en train de couver (eh oui, chez les émeus, c’est le mâle qui couve !) : c’est en effet la période d’incubation des œufs, durant laquelle les Aborigènes vont cesser de les ramasser.

Les saisons aborigènes dans le Northern Territory

Les Aborigènes délimitent les saisons en fonction de la météo et de la disponibilité des plantes, fruits et légumes du bush. Dans l’année, il y a chez les Aborigènes du Northern Territory six saisons différentes :

  • Kudjewk (aussi orthographié Gudjewg) se déroule entre décembre et mars. C’est l’été et la saison des pluies : les températures oscillent entre 24 et 34°C avec beaucoup d’orages, de pluies et d’inondations. Durant cette saison, les magpies commencent à couver leurs œufs, c’est à ce moment que les Aborigènes pourront les ramasser pour les manger. Beaucoup d’animaux se retrouvent piégés par les inondations et cela rend la chasse plus facile.
  • Bangkerreng (aussi orthographié Banggerreng) se déroule entre mars et avril. Les températures restent comprises entre 23 et 34°C. Au début de la saison, il y a beaucoup de tempêtes avec des vents violents. Les zones qui ont été inondées retournent à la normale et les fruits poussent dans les arbres. Les animaux ont donné naissance à leurs petits.
  • Yekke (aussi orthographiée Yegge) se déroule entre mai et mi-juin. Les températures baissent et peuvent atteindre 21°C. Le temps est moins humide et les étangs se recouvrent de nénuphars. Grâce aux vents secs, les Aborigènes peuvent allumer des incendies contrôlés dans certaines zones, afin de brûler la végétation pour qu’elle renaisse renforcée et luxuriante.
  • Wurrkeng (aussi orthographiée Wurrgeng) se déroule entre mi-juin et mi-août. C’est l’hiver : même si les températures restent autour de 30°C durant la journée, elles peuvent tomber à 17°C durant la nuit. Il fait plus sec et le climat est toujours propice aux incendies contrôlés. De nombreuses espèces d’oiseaux peuplent à nouveau les environs des étangs.
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L’Anbangbang Billabong dans le Kakadu National Park (NT) – Photo : Claire Feuardant
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Un Jabiru d’Asie (Black-necked Stork) sur les bords d’Anbangbang Billabong dans le Kakadu National Park (NT) – Photo : Claire Feuardant
  • Kurrung (aussi orthographiée Gurrung) se déroule entre mi-août et mi-octobre. Le temps redevient chaud, avec des températures comprises entre 23 et 37°C ! Mais il reste relativement sec. Durant cette saison, les Aborigènes chassent les serpents et les tortues.
  • Kunumeleng (aussi orthographiée Gunumeleng) se déroule entre mi-octobre et décembre. Cette saison précède la saison des pluies : il fait chaud et de plus en plus humide. Les paysages deviennent de plus en plus verts. Traditionnellement, les Aborigènes profitaient de cette saison pour migrer des plaines inondables vers les terres plus rocheuses, afin d’échapper aux inondations de la saison des pluies.

Les Aborigènes, chasseurs cueilleurs depuis des millénaires

Durant près de 60 000 ans, les Aborigènes ont vécu de la chasse et de la cueillette : ils connaissent par cœur les plantes et la nourriture que l’on peut trouver dans le bush et savent comment les manger et comment les utiliser en médecine. Aujourd’hui, les plantes et graines indigènes (en anglais, « bush tucker ») sont protégées : il faut un permis pour avoir le droit de les ramasser et la plupart du temps, vous devrez payer des droits supplémentaires.

Les plantes indigènes dans l’alimentation aborigène

La tradition chez les Aborigènes veut que ce soit les femmes qui ramassent le miel, les graines et les plantes tandis que les hommes chassent les animaux terrestres et marins. La nourriture collectée est souvent mangée crue, mais elle peut également être rôtie ou cuite sur le feu. Les Aborigènes privilégient des aliments riches en nutriments, fibres et protéines mais pauvres en sucre et en glucose. Parmi les fruits et plantes du « bush tucker » dans le Northern Territory, on retrouve par exemple :

  • la prune du Kakadu, qui contient 50 fois plus de vitamine C qu’une orange lorsqu’elle est mangée crue ;
  • le fruit du pandanus, une très bonne source de protéines ;
  • l’herbe du scorbut, que l’on peut manger crue ou cuite et qui est réputée pour soigner le scorbut, une maladie résultant d’une carence de vitamine C ;
  • les fleurs du banksia à feuilles de bruyère, aussi appelé « banksia lanterne », produit un nectar à certaines périodes de l’année, qui est utilisé pour préparer des boissons hautement énergétiques ;
  • les massettes, dont les racines et tubercules contiennent un amidon que l’on peut utiliser comme de la farine. Leur pollen renferme de nombreuses propriétés nutritionnelles et peut être utilisé pour confectionner des petits pains ;
  • les « wattleseed », des graines provenant d’une espèce australienne d’acacia, sont réduites en poudre et utilisées pour assaisonner la nourriture ;
  • le myrte citronné (« lemon myrtle ») est l’une des épices indigènes les plus connues en Australie. Vous la trouverez un peu partout, dans l’alimentation et dans les cosmétiques.
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L’écorce du Red Mulga (dite ‘minni-ritchi’), un arbre que l’on trouve dans les régions arides de l’Australie et que les aborigènes utilisaient pour fabriquer des boomerangs et des lances – Photo : Claire Feuardant

Les plantes indigènes dans la médecine aborigène

En médicine aussi, les Aborigènes utilisaient et utilisent toujours un certain nombre de fruits, plantes et graines : on peut les écraser pour en faire une pommade que l’on applique sur la peau ou bien on peut les bouillir dans de l’eau afin de les inhaler ou les boire. Parmi les plantes médicinales du Northern Territory, on trouve par exemple :

  • les feuilles de l’arbre à thé sont aujourd’hui utilisées dans le monde entier sous forme d’huile essentielle, mais ce sont les Aborigènes qui ont découvert leurs propriétés. Elles sont ainsi utilisées en infusion ou en compresse pour soulager toutes sortes d’infections ;
  • les feuilles d’eucalyptus elles aussi étaient déjà utilisées il y a des millénaires par les Aborigènes pour guérir toutes sortes d’affections respiratoires ou cutanées ;
  • la griffe de sorcière, dont le jus permet de calmer les brûlures et les morsures d’insectes ;
  • les massettes peuvent être utilisées comme un antiseptique mais on peut aussi le brûler pour repousser les insectes.

Les Aborigènes ont une connaissance très vaste de la nature et des propriétés de chacune des plantes : ainsi, ils savent quelles plantes sont toxiques et quelles plantes ne le sont pas. Ils savent également que certaines plantes ne peuvent pas être ingérées mais qu’en revanche, elles ont d’immenses propriétés médicinales.

Malheureusement, beaucoup de plantes indigènes ont disparu ou se sont drastiquement raréfié avec l’arrivée des colons en Australie et l’introduction du bétail, alors qu’elles avaient poussé en abondance pendant des dizaines de milliers d’années dans le Northern Territory.

L’art aborigène dans le Northern Territory

L’art Aborigène existe depuis des milliers d’années à travers les peintures rupestres (appelées en anglais « rock art »). Les exemples les plus anciens et les plus impressionnants d’art rupestre sont ceux qui sont situés à Nourlangie, sur le site de Burrunggui au sein du Kakadu National Park. Ils datent d’environ 50 000 ans !

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Peinture rupestre à Burrungkuy (Nourlangie), Kakadu National Park (NT) – Photo : Claire Feuardant
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Peinture rupestre à Burrungkuy (Nourlangie), Kakadu National Park (NT) – Photo : Claire Feuardant

Aujourd’hui, les Aborigènes continuent de s’exprimer à travers l’art, en utilisant des techniques et des styles plus modernes. L’art Aborigène est un courant artistique à part entière, dont la popularité a monté en flèche durant les trente dernières années. En Australie, on peut trouver de l’art Aborigène sur des toiles mais aussi sur des boomerangs et instruments de musique comme le didjeridoo.

Dans le Northern Territory, l’art Aborigène est une véritable institution et vous trouverez des galeries d’art un peu partout. Selon la région, vous verrez que le style des artistes va changer.

Par exemple, dans la région à l’extrême nord du Northern Territory (le Top end), vous verrez beaucoup d’œuvres utilisant la technique du « cross hatching » (hachures) très utilisée par le peuple Kunwinjku. Ces œuvres portent le nom en anglais de « Rarrk paintings » et elles représentent souvent des chasseurs et des animaux terrestres et marins comme le kangourou, le pélican, l’émeu, le barramundi ou encore la tortue.

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Deux exemples de Rarrk Paintings par l’artiste Edward Blitner – Photo : https://japingkaaboriginalart.com/

Dans le centre de l’Australie (la région d’Alice Springs et Uluru), vous verrez beaucoup de peintures utilisant la technique du « Dot painting » (points). Les Aborigènes utilisent le « Dot painting » depuis des millénaires pour se peindre le corps durant les cérémonies sacrées. Ces peintures peuvent représenter beaucoup de choses, notamment raconter des histoires du Temps du Rêve.

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Ahakeye (Bush Plum) Dreaming, Lindsay Bird Mpetyane (60x60cm) – Photo : http://www.utopialaneart.com.au

L’une de nos techniques préférées rencontrées dans le Northern Territory est celle qui consiste à peindre des feuilles médicinales du bush (« Bush medicine leaves »). Ce style a été initié par l’artiste Gloria Petyarre, l’une des artistes Aborigènes les plus reconnues, puis il a été repris par beaucoup d’autres artistes.

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Leaves, Gloria Petyarre, 90 x 60 cm (l’une de nos artistes préférées) – Photo : http://www.utopialaneart.com.au
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Bush Medicine Leaves, Jeannie Petyarre (150x90cm) – Photo : http://www.utopialaneart.com.au

Pudakul

Visiter Darwin est ses environs est l’occasion de s’immerger à 100% dans la culture aborigène : entre les galeries d’art aborigène, les événements culturels ou encore les visites guidées de sites culturels importants, vous avez l’embarras du choix ! Si vous êtes à la recherche d’une expérience authentique, nous vous conseillons de passer par l’organisme Pudakul Aboriginal Cultural Tours qui organise des visites guidées au sein d’une tribu aborigène, données par des Aborigènes. Vous y découvrirez notamment :

  • l’histoire de la tribu, le rôle de la famille, l’importance et la signification des animaux totems, les croyances au sein de la tribu et sa connexion à la terre ;
  • la vie quotidienne des Aborigènes au sein de la tribu, les différents rôles dans la communauté ;
  • le didjeridoo, son utilisation, sa fabrication et la manière dont il est joué ;
  • l’utilisation de certaines fleurs du bush en médecine ;
  • le « métier » de basket maker(faiseur de paniers) au sein de la tribu : la jeune fille qui explique cela vous montrera comment tresser un panier et vous pourrez même essayer ;
  • le « métier » de hunter (chasseur) : là aussi, vous assisterez à une démonstration de jeter de lance et vous pourrez essayer !

La visite se termine par un moment convivial autour d’un thé, où vous pourrez goûter le traditionnel « damper », un pain du bush fait à base de farine et d’eau et cuit sur le feu.

Les visites durent deux heures environ et elles sont lieu tous les jours de l’année à 10h30 ou 14h30 sur réservation.

Avez-vous entendu parler du Litchfield National Park, à une heure de Darwin ? Vous n’y verrez probablement pas de crocodiles mais des cascades et forêts luxuriantes, des termitières, des araignées, des oiseaux et des chauves-souris ! Rendez-vous ici pour en savoir plus.

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