Sur les réseaux sociaux, dans les galeries d’art ou sur les podiums de mode, l’Upcycling, ou « surcyclage » en français, est une tendance qui monte. Si vous n’avez jamais entendu ce terme, vous en avez sans aucun doute déjà croisé de multiples exemples (à moins d’avoir vécu dans une yourte ces vingt dernières années !). Petit frère artiste dans l’âme du Do It Yourself (DIY pour les intimes), l’Upcycling est partout. Et sa cote de popularité n’est pas prête de redescendre…
Qu’est-ce que l’Upcycling ?
L’Upcycling doit sans doute beaucoup de son succès au DIY (« fais-le toi-même » en français), une pratique qui consiste à fabriquer soi-même des objets que l’on pourrait trouver dans le commerce, souvent en recyclant de vieux matériaux. Ainsi, un vieux jean démodé peut redevenir tendance avec quelques perles, des franges ou du patchwork. Avec des idées et les matières premières adéquates, vous pouvez aussi fabriquer votre propre savon, votre propre papier ou encore vos propres bijoux. Economique, écologique et créatif, le DIY a tout pour plaire. Pas étonnant que les tutos consacrés à ce concept à la mode aient fleuri à une vitesse folle sur la toile au cours de ces dernières années ! Sur Pinterest, YouTube, Instagram ou des blogs entièrement dédiés au DIY, de plus en plus d’internautes prodiguent leurs conseils dans tous les domaines : la mode, la déco, la cuisine… et même la mécanique !
Pour la petite histoire, le DIY a toujours existé (dès lors que l’on bricole chez soi, on peut considérer qu’il s’agit de DIY) mais il n’est devenu un mouvement à part entière qu’à partir des années 1970… grâce aux punks ! Ceux-ci se revendiquaient anti-société de consommation et affichaient un refus catégorique de s’y conformer dans leur comportement comme dans leur tenue vestimentaire. Puisqu’ils refusaient de consommer ce que leur offrait la société, les punks ont commencé eux-mêmes à autoproduire leur propre musique, fabriquer leurs propres vêtements et créer leurs propres magazines amateurs (« fanzines »). C’est ainsi qu’est né le DIY en tant que pratique engagée. Aujourd’hui, il s’agit plus souvent d’un engagement écologique ou de la volonté de faire partie d’une « communauté » de créateurs partageant les mêmes valeurs.
L’Upcycling est une forme de DIY exclusivement basée sur des matières recyclées. Comme le souligne son préfixe « up », l’Upcycling va au-delà du recyclage : il ne s’agit plus que de « faire du neuf avec du vieux » mais de redonner une seconde vie à un objet obsolète. Autrement dit, l’Upcycling donne une nouvelle fonction à l’objet recyclé, moins fonctionnelle et utilitaire que sa fonction première. Contrairement au DIY, l’Upcycling a toujours une dimension esthétique : transformer une collection de vieux vinyles usés en un mobile purement décoratif, utiliser un vieux vélo pour créer un superbe meuble de salle de bain, fabriquer une salopette tendance à partir d’un vieux jean déchiré… les exemples abondent sur Pinterest. Les artistes aussi sont de plus en plus nombreux à utiliser des matériaux recyclés pour créer de très belles œuvres qui n’ont plus rien à voir avec la banalité de l’objet récupéré. Volonté de suivre le mouvement ou réelle préoccupation écologique ? En art, toutes les raisons sont bonnes pour allier l’utile à l’originalité…
Lorys collages : du découpage au recyclage, tout un art !
L’un de nos coups de cœurs en matière d’Upcycling est l’artiste Lorys. De son vrai nom Cathy Feuardant, elle s’est intéressée à l’art dès son enfance, grâce à son grand-père qui était artiste peintre et lui parlait de Dali, de l’art abstrait et du mouvement surréaliste. C’est avec les collages qu’elle a trouvé sa voie dans l’art. Elle recycle du papier, venant principalement de magazines du monde entier qu’elle récupère alors qu’ils ont déjà servis, dans le but de leur donner une seconde vie. Elle passe beaucoup de temps à découper, en choisissant des images qui l’inspirent ou qui lui évoquent un souvenir, une émotion. Ensuite, elle assemble ces images par thèmes, par couleurs ou bien en fonction de la poésie qui s’en dégage. Souvent, elle cherche aussi à raconter une histoire à travers l’association des images.
Lorys travaille sur différents formats. Plus récemment, elle s’est en quelques sortes spécialisée dans les collages au format carré en disposant de petites images carrées de 3X3 ou 4X4 centimètres. Ses collages se déclinent en différents formats, principalement 30X30 (avec 49 images) et 50X50 (avec 81 images). Ce que l’on adore dans ce concept, c’est que l’on n’a jamais fini de voir tout ce qui se cache à l’intérieur du collage ! Chaque image est différente mais en même temps, l’ensemble est parfaitement cohérent. On peut y lire une histoire, y vivre un événement ou tout simplement y retrouver une émotion.
Pour réaliser un collage au format carré, Lorys découpe en moyenne trois fois plus d’images que le nombre final figurant sur le tableau. C’est un véritable travail de fourmi, qu’elle exerce avec passion.

Depuis 2000, Lorys a participé à de nombreux événements à travers lesquels elle a pu se faire connaître et rencontrer son public : des expositions publiques ou privées, des marchés de l’art, des festivals et salons de créateurs…
Lorys a également pour projet de participer au Festival Hello Flower à Six-Fours (83), un événement dédié à la culture « peace and love ». Suite aux récentes décisions autour du Covid-19, le festival est malheureusement annulé cette année, mais en attendant la prochaine édition, vous pouvez toujours retrouver Lorys sur le blog d’Hello Flower ou sur la boutique Hello Flower.
Et pour en savoir plus sur les collages de Lorys et les expositions à venir, rendez-vous sur sa page Facebook !