En amoureux, en famille, seul(e) ou encore avec des amis, Venise est une destination qui attire des milliers de personnes chaque année. Et ce n’est pas pour rien ! Cette ville sur l’eau a un charme fou, car elle est bien éloignée de ce que nous connaissons. Sans les routes, les voitures, les passages cloutés ou les panneaux de signalisation, on a l’impression d’être revenu des décennies en arrière. Bon d’accord, on peut aussi croiser des bateaux à moteur, mais si l’on se concentre sur les gondoles, le charme opère. Ça vous tente ? On vous donne quelques conseils pour visiter Venise en trois jours.
Quand partir à Venise ?
Avant toute chose, il vous faudra choisir vos dates pour partir à Venise. Les prix des hôtels et billets d’avion sont bien sûr beaucoup moins élevés en plein hiver, mais si vous optez pour cette période, sachez que la pluie et parfois même la neige seront au rendez-vous. En haute saison, les prix grimpent facilement et l’île est investie par les touristes. Nous vous conseillons donc de vous y rendre aux mois d’avril et de mai, où les températures sont plus clémentes et la ville plus authentique. Comme beaucoup de destinations très touristiques, c’est à cette période que Venise se montre sous son meilleur jour ! Nous avons donc choisi d’y aller le premier week-end d’avril. Et malgré un temps majoritairement gris et un peu de pluie, nous ne l’avons pas regretté.
Selon nous, la durée idéale pour un séjour à Venise est de trois jours complets. Cela laisse le temps de visiter les principaux centres d’intérêts, de se perdre dans les petites rues, de s’arrêter dans quelques bons restaurants et de faire un tour à Murano, Burano et Torcello. Nous vous proposons un itinéraire en trois jours, mais libre à vous de l’adapter en fonction de vos horaires d’arrivée et de départ !
Jour 1 : Santa Croce, San Polo et Dorsoduro
Quand nous sommes en voyage, nous aimons bien commencer par les quartiers moins touristiques. Cela permet de s’imprégner de l’ambiance de la ville et de s’en faire une première idée plus « authentique ».
Vous connaissez le slow travel ? Ce principe totalement opposé à celui du tourisme de masse prône une manière de voyager plus lente, plus axée sur la découverte des personnes, des coutumes, des rues et restaurants plus fréquentés par les locaux que par les touristes. Si vous voulez voir les principaux centres d’intérêt à Venise en seulement trois jours, l’idée n’est pas d’adopter un slow travel radical, mais plutôt d’en emprunter quelques principes de base.
Ainsi, nous vous recommandons de ne pas tout de suite vous précipiter place Saint-Marc, et plutôt consacrer votre premier jour à l’exploration des quartiers Santa Croce, San Polo et Dorsoduro. Sur une carte de Venise, il s’agit des quartiers situés à l’ouest du Grand Canal.
Dorsoduro, le quartier bohème et artiste
Le Dorsoduro est une véritable mine d’or pour les amateurs d’art : on y trouve de nombreuses galeries d’art mais aussi de très beaux palais, qui raviront les passionnés d’architecture.
C’est notamment dans ce quartier que se trouve la Gallerie Dell’Accademia. Nous vous conseillons vivement d’y faire un tour (si vous avez moins de 25 ans, l’entrée ne coûte que 3€). Les plus célèbres peintres vénitiens y sont exposés, vous pourrez donc contempler des toiles de Titien, le Tintoret ou encore Véronèse.
En face de la Gallerie Dell’Accademia se trouve un magnifique pont, le Ponte Dell’Accademia.

En longeant le Grand Canal vers le sud, vous arriverez à la Basilique Santa Maria Della Salute. Que vous aimiez ou pas l’architecture religieuse, ce bâtiment reste selon nous un passage obligé. Ce monument gigantesque est aussi impressionnant de l’intérieur que de l’extérieur !


N’hésitez pas à vous éloigner du Grand Canal et parcourir au hasard les petites rues. Ce n’est que comme ça que vous pourrez tomber sur de charmants petits ponts, de beaux palais et de plus petites églises, mais aussi de bons restaurants où mangent les locaux.

Si vous êtes passionnés d’art contemporain, vous pouvez vous arrêter au musée Peggy Guggenheim, un très beau palais à l’intérieur duquel l’américaine Peggy Guggenheim expose sa collection de peintures (Picasso, Chagall, Duchamp, Pollock…).
Le palais Ca’Rezzonico vaut également le détour si vous aimez l’architecture baroque. Il s’agit d’un ancien palais datant du XVIIIème siècle qui représente un beau témoignage de la vie des vénitiens à cette époque.
En longeant le Grand Canal, vous pourrez observer le ballet des gondoles et des vaporettos, un spectacle digne des cartes postales !
Santa Croce et San Polo, les quartiers traditionnels et authentiques
Nous avons eu la chance de parcourir les quartiers de Santa Croce et San Polo très tôt le matin, c’était magique ! Non seulement les rues étaient beaucoup moins encombrées, mais en plus, la lumière du matin permet toujours de faire les meilleures photos. Vous y croiserez notamment la Basilique i Frari. Cet édifice gigantesque est à visiter absolument puisqu’il renferme des œuvres majeures de Titien et Bellini !
Non loin de la Basilique i Frari, vous pouvez longer le Rio Marin qui est jalonné de charmants petits ponts. Dans ce quartier, vous trouverez pas mal de pâtisseries, notamment la Pasticceria Rio Marin, dont nous avions entendu parler avant de venir à Venise, mais que nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de tester. Vous trouverez aussi des bars ou cafés qui proposent des formules intéressantes pour le petit-déjeuner, avec croissants ou tiramisu (eh oui, les italiens le mangent aussi au petit-déjeuner !). Nous qui sommes fan de tiramisu, nous en avons testé un (excellent !) dans un café proche de la basilique.

En vous rapprochant du Grand Canal, vous tomberez sur le célèbre Pont du Rialto. Allez-y le matin si vous voulez voir les marchands vénitiens s’activer sur le marché aux poissons ! Le marché du Rialto est fréquenté par les locaux, mais aussi par les touristes, vous trouverez donc de tout, des poissons, fruits et légumes aux échoppes de souvenirs made in China.


Si votre logement vous permet de faire la cuisine, vous pouvez faire vos achats au marché pour tester quelques recettes italiennes ! Sinon, vous trouverez votre bonheur parmi les différentes boutiques de street food qui se trouvent plus ou moins proches. A Venise, les assortiments de fritures de poisson (fritto misto) sont une véritable institution. Que vous aimiez ou non le poisson, il faut absolument goûter, car c’est l’un des plats typiquement vénitiens.
Juste à côté du marché, la boutique WEnice propose différents plats (de poisson surtout) à emporter, notamment les fameux fritto misto pour des prix très raisonnables. Nous avions également entendu parler d’Acqua e Mais, situé un peu plus loin, et que nous avons testé. Nous n’avons pas été déçues ! Cette boutique est moins touristique que WEnice et propose donc beaucoup moins de types de plats. Sa spécialité est le fritto misto servi avec de la polenta crémeuse (la meilleure que nous ayons jamais mangée !).

En traversant le Pont du Rialto, vous aurez une vue digne d’une carte postale sur le canal, les vaporettos et les gondoles. Le Pont du Rialto est assez large, avec trois allées : l’une, centrale, passe entre deux rangées de boutiques de souvenir et de luxe, et les deux autres, extérieures, donnent sur chaque côté du canal. Il nous a rappelé le Ponte Vecchio de Florence, lui aussi bordé de boutiques faisant le bonheur des touristes !

De l’autre côté du Pont du Rialto, vous arriverez tout au nord du quartier San Marco. Cette zone est assez touristique et, selon nous, moins intéressante, sauf si vous voulez faire un peu de shopping. De nombreuses marques internationales ont une boutique à proximité du Pont du Rialto (MaxMara, Celio, Gucci, Disney Store…). Si vous avez la chance de visiter Venise sous le soleil, vous pourrez vous arrêter dans l’un des nombreux glaciers du quartier. Nous vous conseillons Suso : leurs glaces sont artisanales et excellentes !

Vous pouvez ensuite longer le Grand Canal vers le sud : vous aurez de très beaux points de vue sur le Pont du Rialto.


Où manger dans le Dorsoduro, Santa Croce et San Polo
Pour ne pas risquer de tomber sur des restaurants touristiques, souvent très chers et pas forcément bons, nous vous conseillons tout simplement d’éviter les coins touristiques. Par exemple, s’arrêter dans le premier restaurant que vous trouverez au bord du Grand Canal n’est pas une excellente idée. Plus vous vous en éloignerez et plus vous vous enfoncerez dans les petites rues, plus vous aurez de chance de tomber sur une trattoria fréquentée par les locaux. Si vous tenez absolument à manger sur le bord du canal, avec la vue sur le Pont du Rialto, le take away est la solution idéale. A Venise, les options ne manquent pas : pâtes à emporter, arancinis, croquettes aux pommes de terre et au fromage, sandwiches au pain ciabatta ou encore pizza à la part… sans oublier le fameux fritto misto dont nous vous parlions plus tôt.
Si votre budget vous le permet, vous pouvez toujours vous installer sur la terrasse de l’un des restaurants du bord du canal pour siroter un spritz, l’apéro préféré des vénitiens. Afin d’éviter de payer un prix exorbitant pour un cocktail sans goût, n’hésitez pas à demander aux gondoliers quelle est leur adresse fétiche !
Pour le sucré, vous pourrez trouver des spécialités italiennes dans les pasticcerias (pâtisseries). Par exemple, la pâtisserie Rizzardini, juste à côté d’Acqua e Mais, propose une grande variété de gâteaux et biscuits italiens.
Jour 2 : Murano, Burano et Torcello
Vous ne pouvez pas quitter Venise sans avoir fait un tour à Murano, Burano et Torcello ! Ces îles sont facilement accessibles en vaporetto et vous pourrez visiter les trois dans la journée.
Murano
Murano est la plus grande, mais aussi la plus proche de Venise. Pour vous y rendre, vous devrez prendre la ligne 12 depuis l’arrêt Fondamente Nove, située à dix minutes à pieds de Saint-Marc. Le trajet en bateau dure une dizaine de minute.

Vous le savez sans doute, Murano est une île connue mondialement pour son verre. Pour la petite histoire, c’est suite à de multiples incendies à Venise que le Sénat décida de délocaliser les fours et ateliers de verriers sur l’île de Murano. Cette délocalisation a eu lieu à la fin du XIIIème siècle. Aujourd’hui, une centaine de verriers vénitiens sont toujours établis à Murano.
La renommée du verre de Murano a beaucoup profité à l’île, économiquement comme démographiquement. Une grande partie de l’île est maintenant encore résidentielle, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à voir ! Les quartiers résidentiels de la ville offrent des balades agréables, où vous pourrez trouver plusieurs jardins incitant à faire une pause pour profiter de l’ombre des arbres.

Tout au long du canal qui part du terminal de ferry et coupe en deux la plus petite île de Murano, vous ne trouverez pratiquement que des boutiques de verriers. Pour trouver les meilleurs prix, nous vous conseillons d’éviter les boutiques qui se trouvent juste à côté du quai. En général, ce sont les plus touristiques.

Sur la rive gauche, vous pourrez admirer l’Eglise Santa Maria e Donato, qui date du VIIème siècle et est magnifiquement bien conservée. Elle est bâtie dans un style original mêlant les codes de l’art vénitien et ceux de l’architecture byzantine. Vous ne pourrez pas la manquer : elle ne passe pas inaperçue !

Si l’histoire du verre à Murano vous intéresse, vous pouvez également visiter le musée du verre, situé dans un très beau palais. Vous pourrez voir des pièces magnifiques, en apprendre plus sur le travail du verre, et même assister à des démonstrations de soufflage de verre !
C’est en traversant le Ponte Longo que vous pourrez accéder à la plus grande île de Murano, où se trouve le musée du verre. Cette zone est beaucoup plus calme, plus résidentielle : c’est ici que vous pourrez apercevoir de beaux palais et jardins.

Burano
Si vous êtes actif(ve) sur Instagram, vous avez forcément déjà vu des photos de Burano et ses canaux bordés de maisons de couleurs vives. Véritable paradis pour les photographes, cette île est l’un de nos gros coups de cœur à Venise ! En prenant la même ligne de vaporetto depuis Murano, vous y serez en une demi-heure environ.


Burano est connue pour ses couleurs vives, mais aussi pour sa dentelle. Si vous êtes intéressés, sachez qu’il y a un musée dédié à l’histoire de cet art plus que centenaire. Vous pourrez y voir des démonstrations du travail de la dentelle et admirer de très belles œuvres.
A ne pas manquer également : l’Eglise San Martino, dont le campanile penché est devenu emblématique de Burano. Selon le point de vue, l’angle que forme la tour avec l’horizon est vraiment impressionnant… ça nous a un peu rappelé Pise !

Burano est beaucoup moins étendue que Murano, mais nous y avons passé beaucoup plus de temps. Si vous êtes photographe, prévoyez plusieurs heures sur place, car chaque maison a son propre charme et il est difficile de résister à la tentation de tout photographier ! Selon la légende, les maisons de Burano auraient été peintes de couleurs vives afin que les pêcheurs puissent apercevoir l’île de loin, même en plein brouillard… Que ce soit ou non la version officielle, il est tout de même intéressant de noter que la tradition persiste encore aujourd’hui. Est-ce pour attirer les touristes ? Probablement… en tout cas, ça a marché pour nous 😉
Enfin, Burano est également célèbre pour ses petits biscuits en forme de S (Essi) ou de O (Bussolai). La recette est toute simple (farine, sucre, jaunes d’œufs, beurre, un peu de vanille, un peu de citron, un tout petit peu d’anis) mais fait mouche. Ils sont très typiques, ce serait dommage de repartir sans les goûter ! Entre les deux, seule la forme diffère : nous avons choisi de goûter le Essi.
Torcello
Nous ne sommes pas allées à Torcello, simplement parce que nous sommes restées trop longtemps à Burano et nous n’avions pas vraiment eu d’échos sur Torcello avant notre départ. Mais cette île est située à seulement cinq minutes de Burano (en prenant la ligne LN), on vous conseille donc vivement d’y aller si vous avez le temps !
Jadis l’une des îles les plus peuplées de la lagune vénitienne, Torcello a connu un déclin rapide lorsqu’une épidémie de malaria a convaincu la plupart des habitants à partir à Venise.
Aujourd’hui, Torcello garde un petit côté « figée dans le temps ». Les principaux centres d’intérêt sont le trône d’Atila, situé sur la place du village, et la Basilique Santa Maria dell’Asunta datant du VIIème siècle. A l’intérieur, vous pourrez voir de magnifiques mosaïques byzantines. Il est aussi possible de monter en haut du campanile, d’où vous aurez une vue magnifique sur Burano.
Où manger à Murano, Burano et Torcello ?
Comme à Venise, nous ne pouvons que vous conseiller d’éviter au maximum les restaurants touristiques. Plusieurs indices permettent de reconnaître un restaurant touristique : s’il est proche de centres d’intérêts touristiques, si la carte est traduite en plusieurs langues (si vous avez la possibilité de lire, en plus de l’italien et de l’anglais, un menu en français ou d’autres langues encore, méfiez-vous !)…
Mais vous pouvez aussi tomber sur de bonnes surprises. Nous avons testé (par défaut et à reculons) le Fritto Misto, un restaurant aux airs de buvette de plage situé juste à la sortie du bateau à Burano. Nous n’étions pas convaincues, car en général, les restaurants situés juste à côté d’un terminal de bateau et fréquentés par 90% de touristes sont une mauvaise idée. Mais nous avons été agréablement surprises ! En plus de pratiquer des prix raisonnables, ce restaurant sert des spécialités vénitiennes et nous avons adoré ce que nous avons goûté.
L’un des principaux plats du restaurant est le fritto misto, comme l’indique son nom (!), dont nous vous avons déjà parlé. Mais nous avons choisi de tester les pâtes à l’encre de seiche, une autre spécialité de Venise. La particularité de ce restaurant est de servir ses plats dans une assiette qui se mange. Pas de gâchis ! Le goût est celui d’un cracker, et la consistance est parfaite : ni trop sèche, ni trop pâteuse, ni « bourrative ». Nous avons terminé l’assiette jusqu’à la dernière miette… Et nous avions même assez faim pour tester leurs tiramisus (excellents aussi !).

Nous vous recommandons donc vivement cette adresse. Si nous devions revenir à Burano, nous y retournerions sans la moindre hésitation.
Jour 3 : San Marco
La célèbre Place Saint-Marc est un passage obligé à Venise, et elle peut facilement vous occuper une journée entière !

La Basilique Saint-Marc
La Basilique Saint-Marc est gratuite, vous pouvez donc la visiter sans acheter de billet au préalable. Nous vous conseillons de vous y rendre dès l’ouverture pour éviter la queue. En pleine journée, l’attente peut être assez longue. Attention, il est interdit d’entrer dans la Basilique si vous avez un sac à dos, il faudra d’abord le déposer dans une consigne située un peu plus loin. En échange, il vous sera attribué un ticket qui vous permettra de récupérer vos affaires après la visite. La consigne n’est pas évidente à trouver, mais les agents situés à l’entrée de la Basilique pourront vous indiquer le chemin.

La visite de la Basilique est elle aussi très réglementée, c’est le seul point négatif que nous y avons trouvé. Il faut suivre un parcours délimité par des barrières et les photos sont interdites. Mais l’intérieur de la Basilique vaut le détour, sans hésiter ! Avec ses nombreuses fresques et dorures, c’est un véritable chef d’œuvre.

Le campanile
En face de la Basilique, vous ne pouvez pas manquer le campanile de Saint-Marc. Cette tour mesure presque 99 mètres de haut et, bonne nouvelle, il est possible d’y monter ! La vue d’en haut est magnifique, on peut apercevoir la place Saint-Marc, la Basilique et le Palais des Doges, ou encore l’île San Giorgio Maggiore.
Le Palais des Doges
Ensuite, le Palais des Doges est bien sûr un incontournable. Nous vous conseillons d’acheter en ligne, avant de partir à Venise, un billet groupé incluant la visite du Palais des Doges, du Musée Correr et de la Bibliothèque Marcienne. Ce billet est à un prix intéressant (20€ pour les adultes, 13€ pour les étudiants) et surtout, il est coupe-file.

Le véritable nom du Palais des Doges est « Palazzo Ducale » (Palais Ducal en français). On le surnomme Palais des Doges car il a été, depuis sa construction et jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, le lieu central du pouvoir et la résidence officielle du Doge, premier magistrat de la République de Venise. Le Palais des Doges renferme de nombreuses œuvres d’art ou pièces d’architecture connues à travers le monde. Lors de votre visite, vous aurez notamment l’occasion de voir :
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- l’escalier des Géants dans la cour intérieure du Palais ;
- l’escalier d’or, à l’intérieur, qui mène au premier étage du Palais ;
- la salle du Grand Conseil dans laquelle se trouve Le Paradis, célèbre œuvre du Tintoret qui est considéré comme le tableau le plus grand au monde (22 mètres de long). Pour la petite histoire, ce tableau a été finalisé en 1588, plus de dix ans après l’incendie qui avait ravagé le Palais des Doges en 1577, détruisant la salle du Grand Conseil ainsi que les pièces voisines. Dans l’incendie, de nombreuses œuvres de Bellini, Titien, Le Tintoret ou encore Véronèse furent entièrement brûlées, ainsi que le Couronnement de la Vierge au Paradis de Guariento di Arpo. En 1578, un concours fut organisé afin de choisir le peintre qui réaliserait la nouvelle œuvre destinée à la salle du Grand Conseil et représentant le Paradis. C’est l’œuvre du Tintoret, aidé de son fils Domenico, qui a finalement été retenue.

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- la prison du Palais Ducal, où fut, entre autres, enfermé Casanova, qui parvint à s’enfuir trois mois après son arrestation. Pour arriver à la prison, il faut traverser le célèbre Pont des soupirs. D’ailleurs, si vous pensiez, comme beaucoup, que le nom « pont des soupirs » fait référence aux soupirs des amoureux, vous serez surpris d’apprendre que la véritable origine du nom est loin d’être aussi romantique. Il fait en effet référence aux soupirs que poussaient les prisonniers lorsqu’ils étaient conduits à la prison, et qu’ils pouvaient jeter un dernier coup d’œil sur les canaux de Venise…


Le Musée Correr
Le Musée Correr renferme une collection impressionnante d’œuvres d’arts, documents, cartes et objets de la vie quotidienne. Il constitue un témoignage très complet de l’histoire de Venise et les us et coutumes de ses habitants.

Il est également possible de visiter la Bibliothèque Marcienne, l’une des plus importantes d’Italie. N’oubliez pas de lever les yeux pour observer le plafond de la salle de lecture, qui est richement décoré avec des peintures et dorures.

Enfin, le Musée Correr englobe aussi les appartements de l’impératrice Sissi, qui a séjourné à Venise à deux reprises, en 1856/1857 et en 1861/1862. A proximité des appartements de Sissi se trouve une magnifique salle de bal renfermant des sculptures de Canova.

Où manger autour de la Place Saint-Marc
Saint-Marc est un quartier très touristique, vous pouvez donc facilement tomber sur des restaurants excessivement chers et pas forcément bons. Nous vous recommandons vivement de tester le Rossopomodoro, dont nous avions entendu parler avant de venir, et que nous avons adoré ! Situé dans la rue Larga San Marco, le Rossopomodoro se divise en deux parties, l’une étant un restaurant traditionnel (où vous trouverez notamment des pâtes et d’excellentes pizzas) et l’autre étant un comptoir où l’on peut manger sur le pouce ou bien emporter. Les plats à emporter sont très variés, des quiches de pâtes aux sandwichs en passant par la pizza frite (nous avons testé la tomate-mozzarella… on valide !).
Si votre budget vous le permet, vous pouvez aussi vous arrêter au mythique Café Florian, pour boire un café ou un chocolat chaud en terrasse, tout en regardant jouer les musiciens. Attention, les prix sont très élevés ! A titre d’exemple, un café vous coûtera 10,50€ et un chocolat chaud 11€, sachant qu’il faut en plus de cela, compter un supplément de 6€ pour l’orchestre…

Bien sûr, visiter Venise, Burano et Murano en seulement trois jours reste très court et nous n’avons pas pu voir absolument tout ! Libre à vous d’organiser vos trois journées comme vous le souhaitez. Si vous voulez passer un peu plus de temps dans le Cannaregio ou le Castello, aller sur l’île San Giorgio Maggiore ou visiter la Biennale de Venise, n’hésitez pas à les ajouter à votre programme !
Un dernier conseil : veillez à bien adapter votre itinéraire à la météo… Par exemple, si vous tombez sur un jour de pluie, il peut être préférable de le consacrer à la visite des musées de la place Saint-Marc. Et pourquoi ne pas profiter d’une éclaircie pour caser la visite du Campanile ? Quant à Burano, il faut absolument y aller sous le soleil, les couleurs n’en seront que plus magiques !
N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire à votre retour de Venise !
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