Mercredi soir, le café de la Danse à Paris s’est enflammé sous la musique entraînante et l’incroyable énergie du groupe Doolin’. Une guitare acoustique, une basse, des flûtes irlandaises, un violon, un accordéon, un bodhrán… pas de doute, on est en plein dans la musique irlandaise ! Difficile de croire que les six membres du groupe sont originaires de Toulouse…
Qui est Doolin’ ?
Et pourtant, c’est bien dans le sud-ouest de la France que s’est formé Doolin’. Comme on a pu le constater pendant le concert, les membres du groupe sont tous d’excellents musiciens !
Le flûtiste Jacob Fournel a étudié la flûte irlandaise (tin whistle) en Irlande auprès de grands maîtres, avant d’obtenir, en 2003, la mention spéciale de la compétition de tin-whistle du All Ireland Fleadh. Quant à son frère Josselin, il a lui aussi découvert le bodhrán (percussion traditionnellement utilisé dans la musique irlandaise) au cours de l’un de ses séjours en Irlande. Il a obtenu en 2004 le titre de vice-champion d’Irlande de bodhrán !


Le violoniste Guilhem Cavaillé est passionné de musique irlandaise depuis son enfance. Il a appris à jouer du violon auprès d’artistes reconnus et a suivi une formation en musique classique et en musique traditionnelle occitane afin de parfaire son apprentissage.

Le guitariste Nicolas Besse s’est tourné vers la musique irlandaise après une carrière dans la musique pop-rock, au cours de laquelle il avait eu la chance d’accompagner de grands noms de la musique française tels que Lio ou Desireless. Son frère Wilfried, chanteur et accordéoniste, avait lui aussi débuté sa carrière de musicien dans la musique pop-rock, notamment au sein du groupe Joyce dont il fut le principal auteur-compositeur.


Leur cousin Sébastien Saunié est également un membre de Doolin’ : le bassiste. Lui non plus n’a pas commencé par la musique irlandaise : il a appris la basse en autodidacte et a forgé son style en s’essayant au jazz, au pop-rock, à la chanson française… avant de fonder le groupe The Gartloney Rats alliant musique traditionnelle Irlandaise et sonorités pop-rock.
Ces influences diverses sont d’ailleurs ce qui a permis à Doolin’ d’obtenir un son unique, entre musique traditionnelle irlandaise et mélodies pop qui lui donnent une couleur résolument moderne.
Doolin’, de la France aux Etats-Unis… en passant par l’Irlande !
C’est en 2005 qu’ils ont décidé d’unir leur talent en formant Doolin’. Le nom du groupe vient de celui d’un petit village de la côte ouest de l’Irlande.
Après 3 albums studio, 1 album de live et plusieurs tournées en France et en Europe, Doolin’ attire l’attention de la joueuse de banjo Alison Brown et son mari Garry West, co-fondateurs de Compass Records, qui leur proposent de venir enregistrer dans leur studio à Nashville. Et voilà les six membres du groupe partis pour les Etats-Unis, où ils travailleront avec le producteur John Doyle, ex-guitariste du groupe de musique irlandaise moderne Solas, mais aussi avec des grands noms de la musique américaine (Alison Brown bien sûr, ainsi que Jerry Douglas, consacré 14 fois par la cérémonie des Grammy Awards, ou encore le percussionniste Kenny Malone, qui a travaillé avec – entre autres – Ray Charles, J.J. Cale ou encore Johnny Cash).
Toutes ces influences se ressentent dans leur musique. Celle-ci est sans conteste un hommage fort à la musique traditionnelle irlandaise (à travers les instruments bien sûr, mais aussi les paroles des chansons, dans lesquelles on retrouve la thématique récurrente de la grande famine et l’exil irlandais). Elle est aussi bien ancrée dans l’air du temps !

Avec ses mélodies pop, Doolin’ dégage une énergie qui donne envie de se lever pour danser. Et ils n’hésitent pas à introduire un peu de rap en plein milieu du concert, toujours sur fond de flûte irlandaise et de bodhrán… Décidemment, les six toulousains savent tout faire !
Les prochaines dates concert ici.
Achetez l’album ici !